Mélancolie II
Photographie argentique et numérique imprimée sur papier semi-mat
183,5 x 111,7 cm
Photographier l’architecture d’un corps qui m’était familier et qui m’est désormais inconnu réveille un souvenir de proximité lointain. La vue de la superposition condensée des corps, de leur liaison fantomatique procure un sentiment d’ambiguïté psychologique et génère un état mélancolique qui rattache le passé au présent. Le passage de la photographie argentique (passé) au montage numérique (présent) mixe, lui aussi, deux qualités distinctes sur le plan esthétique, alors que la fragmentation des points de vue évoque la diversité et la fugacité des souvenirs qui nous habitent. Dans son entièreté, Mélancolie II offre une image de la catharsis, qui libère et met un terme aux souffrances passées.